Communiqué de presse

Le nombre de demandes d'asile en 2020 n'a jamais été aussi bas en raison de la crise de COVID.

Le nombre de demandes d'asile en 2020 est tombé à un niveau historiquement bas. C'est ce qui ressort des chiffres que le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA) publie aujourd'hui. Cette diminution à 16.910 demandes est due à la crise de COVID. Pendant la première période de confinement - mars, avril, mai - il n'y a eu pratiquement aucune demande. 

Sammy Mahdi, secrétaire d’État à l’Asile et la Migration : « Aujourd'hui, je ne verrai pas de graphiques tape-à-l'œil de partis, car le nombre de demandeurs d'asile en 2020 n'a jamais été aussi bas depuis 2008. Cela est dû à la crise de COVID. Nous devons être clairs à ce sujet. Je m'efforce de fournir des informations honnêtes et claires sur l'asile et la migration. » 

Cette année, il y a environ 11.500 demandes en moins. Dans la plupart des pays de l'UE, on observe une tendance similaire. Les premiers mois de la crise de COVID, en particulier, ont été marqués par une forte baisse. Depuis le mois de mars, le trafic a fortement diminué. Les voyages n'étaient pas possibles et le trafic aérien était fortement perturbé. Par la suite, les demandes ont repris et le nombre est resté conforme aux attentes. 

Pour le CGRA, la crise de COVID représente également un énorme défi. Néanmoins, il a pu accomplir sa tâche et a pris 14.272 décisions. Comme prévu dans l'accord de gouvernement, les services d'asile seront renforcés afin de pouvoir traiter rapidement les demandes. Les premiers contacts en vue d'une campagne de recrutement rapide ont déjà été pris. 

En précisant rapidement aux gens s'ils peuvent ou non rester ici, il est possible de démarrer rapidement le processus d'intégration en Belgique ou de retour dans leur pays d'origine. 

Sammy Mahdi : « Ceux qui pensent qu'il serait préférable de fermer les frontières pour limiter le nombre de demandes d'asile devraient y penser deux fois. Les derniers mois ont également eu un impact énorme sur notre économie. La seule bonne réponse est de renforcer nos frontières extérieures européennes. Laissez entrer ceux qui ont besoin d'asile, renvoyez ceux qui ne devraient pas être ici. » 

 

Le nombre de demandes de protection internationale fait l'objet d'un suivi vigilant. Un exemple est la campagne d'information ciblée au sein de la communauté brésilienne selon laquelle l'asile n'est pas synonyme de régularisation. Ainsi, en novembre 2020, les services n'ont plus été surchargés de dossiers pour lesquels il n'y a aucune chance de protection internationale. Celle-ci est réservée aux réfugiés fuyant la guerre ou les persécutions et non aux migrants économiques. 

 

Il reste à voir comment le nombre de demandes d'asile va évoluer dans les prochaines années. Si une guerre éclate demain dans un pays situé aux frontières extérieures de l'Europe, cela aura également un impact sur nous. Tout le monde a le droit de demander l'asile, mais tout le monde n'a pas le droit de l'obtenir.