Mahdi demande instamment de cesser la grève de la faim
Au cours des derniers mois, le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, Sammy Mahdi, s'est concerté sur la situation des sans-papiers avec les représentants de ceux-ci. Il a rencontré des personnes sur le terrain et à son cabinet à diverses reprises et reste ouvert au dialogue même aujourd'hui. « Je suis préoccupé par les personnes qui ont entamé une grève de la faim pour réclamer des papiers. Cela est dangereux pour leur santé et peut avoir de graves conséquences à long terme. Je continue donc à les exhorter à cesser leur grève de la faim. Cela n'aidera pas leur situation concrète », a déclaré Mahdi.
Pour Mahdi, il est particulièrement important que les gens reçoivent des informations correctes sur la régularisation. La politique de migration est constituée de règles. La régularisation est une procédure d'exception et doit le rester. Fixer des critères signifie qu'il y aura toujours des personnes qui seront exclues. Chaque dossier est traité individuellement car chaque situation est différente. Un traitement individuel est un traitement humain. La décision de s'écarter collectivement des règles et d'accorder des papiers à des personnes qui séjournent ici irrégulièrement depuis des années équivaut à une érosion collective du droit à la protection internationale et des canaux de migration légale existants. Mahdi comprend la frustration de nombreux sans-papiers qui estiment que le traitement de leurs demandes individuelles de régularisation prend beaucoup trop de temps. Il est impératif de raccourcir le traitement des dossiers afin d'éliminer cette incertitude sans fin. C'est pourquoi ce gouvernement investit dans la politique d'asile et de migration et dans du personnel supplémentaire, entre autres à l'Office des étrangers.
Les opérations de régularisation de 2000 et 2009 n'ont pas amélioré la situation sur le terrain. Tous les dix ans, il y a une nouvelle génération qui est restée ici assez longtemps et qui demande une opération de régularisation. Cela signifie que des personnes peuvent rester ici irrégulièrement pendant très longtemps et ne sont pas suffisamment suivies. L'objectif est de faire mieux dans ce domaine. Une politique basée sur un accompagnement continu, soutenu et rapproché dans laquelle personne n'est laissé à son sort.
« Le fait de céder à de telles actions donne le message à toute personne qui reçoit l'ordre de quitter le territoire qu'elle ne doit pas y donner suite et qu'il lui suffit d'attendre assez longtemps en séjour irrégulier. La réponse à une régularisation ne sera jamais positive pour tout le monde et elle sera toujours difficile pour ceux dont la demande est déboutée. Je veux soutenir les personnes qui reçoivent une réponse négative et travailler sur leur avenir dans leur pays d'origine », conclut Mahdi.
