Communiqué de presse

Mahdi : « En plus de notre prospérité économique, le bon fonctionnement de l'espace Schengen garantit également notre sécurité. »

La Commission européenne a présenté aujourd'hui sa stratégie concernant l'espace Schengen. Elle sera maintenant soumise au Conseil et au Parlement européen. Le secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration, Sammy Mahdi, soutient explicitement la proposition de frontières extérieures fortes et de contrôle systématique de toute personne entrant dans l'espace Schengen. Ce n'est que de cette manière que l'Union européenne peut garantir une politique migratoire contrôlée. « Nous devons savoir qui se trouve sur le territoire. Un rapport de 2018 montre qu'un quart des entrées sont insuffisamment contrôlées. Je suis donc heureux que la Commission européenne veuille faire quelque chose à ce sujet », explique Mahdi.

 

Pour la Commission, sur le plan de l'asile et de la migration, le fonctionnement de l'espace Schengen repose sur trois piliers :

  1. le contrôle effectif des frontières extérieures de l'Union européenne ;
  2. une politique commune en matière de visas, de retours et d'utilisation de systèmes numériques pour compenser la suppression des frontières intérieures ;
  3. un mécanisme de contrôle des règles en vigueur.

 

La volonté de connecter les systèmes d'information en matière de gestion des frontières et des migrations d'ici 2023 est ambitieuse mais nécessaire. Plusieurs systèmes numériques sont déjà en phase de test en Belgique. Un exemple important est le système d'entrée-sortie (EES).  Il s'agit d'un système numérique entièrement automatisé dans lequel sont enregistrés les courts et longs séjours des ressortissants de pays tiers. La Belgique soutient pleinement la demande d'approbation du nouveau pacte sur la migration et l'asile. Cela inclut des contrôles systématiques aux frontières extérieures. Il existe un lien indéniable entre le bon fonctionnement de l'espace Schengen et la politique européenne de migration et d'asile. Ces dernières années, Schengen a subi des pressions, non seulement aux frontières extérieures, mais aussi en raison de la divergence des régimes nationaux d'asile, d'accueil et de retour. Cette proposition devrait contribuer à rendre les frontières extérieures plus résistantes et à sauvegarder l'espace Schengen, sans porter atteinte au droit de demander l'asile.

 

« En plus de notre prospérité économique, le bon fonctionnement de l'espace Schengen garantit également notre sécurité. C'est pourquoi il est si important d'investir dans des bases de données numériques afin de savoir qui entre et sort. Nous devons veiller à ce que le droit d'asile puisse être demandé par ceux qui frappent aux frontières extérieures. »

 

L'espace Schengen en Europe concerne 420 millions de personnes, dont 3,5 millions se rendent quotidiennement dans un pays autre que leur pays d'origine, pour le travail, le tourisme, les visites familiales, les voyages d'affaires, etc. Cela est possible depuis plus de 25 ans sans contrôle d'identité aux frontières intérieures. Dans les circonstances actuelles, il est toutefois logique d'examiner comment la libre circulation au sein de l'espace Schengen devrait être organisée dans les années à venir. La crise de COVID a en effet montré le défi majeur que cela représente toujours lorsque la santé des personnes est en jeu.