Communication de presse concernant les évacuées d’Afghanistan à Peutie
Hier, 2 vols en provenance d'Islamabad ont atterri à l'aéroport de Melsbroek. Au total, 222 personnes évacuées d'Afghanistan sont ainsi arrivées dans notre pays. Toutes les personnes ont été amenées à la caserne de Peutie, où leur identité et leurs documents ont été contrôlés à nouveau et où elles ont notamment subi un test COVID.
Au total, il s'agit de 63 Belges et de 158 Afghans.
Outre les Belges et leur famille, 45 autres Afghans ont été évacués parce qu'ils étaient en danger aigu face à la menace des talibans en raison de leurs activités passées ou de leur profil spécifique. Il s'agit notamment des personnes ayant travaillé pour les militaires belges et les membres de leur famille, des personnes ayant travaillé pour l'institution afghane des droits de l'homme et leur famille et d’une haute fonctionnaire de l’Etat.
Un enfant afghan de 14 ans voyageait seul et n'avait aucun lien avec des personnes de la Belgique après les contrôles. Cet enfant est pris en charge dans un centre d'accueil Fedasil pour mineurs non accompagnés et un tuteur est désigné par le Service des Tutelles.
Après être arrivées et avoir été contrôlées à Peutie, la plupart des personnes sont retournées chez elles en Belgique.
Afghans qui n'avaient pas encore de titre de séjour dans notre pays entament maintenant une procédure de séjour. Il s'agit d'une procédure de regroupement familial pour les membres de la famille de Belges (une procédure qui est entamée dans la commune de leur lieu de résidence), ou d'une procédure d'asile. La demande d'asile sera jugée par le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides.
Outre ces personnes pour la Belgique, il y avait également une personne parmi les arrivées à Melsbroek hier qui sera prise en charge par le Danemark.
Sophie Wilmes : « Le fait que ces personnes soient maintenant arrivées en Belgique est le résultat d'une opération et d'une coopération sans précédent entre la Défense, les Affaires étrangères et l'Asile et la Migration. Ensemble, nous faisons venir en Belgique nos compatriotes et leurs familles, ainsi que des personnes qui ont travaillé pour nous, et d'autres qui ont œuvré pour les droits humains en Afghanistan. L'opération n'est pas terminée, un autre vol vient d'atterrir à Melsbroek. Nous sommes heureux d'avoir pu ramener toutes ces personnes chez elles en toute sécurité. »
Ludivine Dedonder : « En Afghanistan et au Pakistan, la collaboration de La Défense avec les Affaires étrangères et les partenaires internationaux est remarquable. En Belgique, la Défense met son personnel, son matériel et ses infrastructures à disposition afin de garantir un accueil dans les meilleures conditions des personnes qui ont pu être évacuées. Je suis fière des femmes et hommes de mon département qui sont sur tous les fronts et ont permis de mettre des personnes en sécurité. Je suis aussi heureuse que la Défense ait pu contribuer à l’évacuation d’anciens collaborateurs afghans. La Belgique prends ainsi ses responsabilités et exprime sa reconnaissance envers ceux qui l’ont servie en les accueillants désormais sur notre territoire. »
«Il est positif que nous ayons déjà pu rapatrier de nombreux de personnes. Nous sommes également particulièrement soulagés qu'un certain nombre d'interprètes ayant assisté nos militaires en Afghanistan pendant des années et des membres du personnel d'organisations de défense des droits de l'homme soient également parvenus jusqu'ici en toute sécurité. Dans la lutte contre le fanatisme religieux violent, nous avons également de fidèles alliés afghans que nous n'avons pas oubliés.»
- Sammy Mahdi
À Peutie, plusieurs services travaillent ensemble sous la direction d'une équipe de la Défense.
Voici une liste des services présents : Défense, Police locale et fédérale, Office des étrangers, Fedasil, les services de renseignement (VSSE/SGRS), SPF Santé publique, Croix-Rouge.
La semaine dernière, ils ont également effectué un exercice de simulation afin de peaufiner les processus à suivre.
Il y a de nombreuses étapes à franchir dans ce processus, c'est pourquoi un bilan final ne peut être communiqué à la presse qu'après que chacun ait eu les entretiens nécessaires.