Communiqué de presse

Enfin des moyens structurels dans la lutte contre les mutilations génitales 

Le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, Sammy Mahdi, prévoit des moyens structurels pour la lutte contre les mutilations génitales. Chaque année, environ 160.000 euros seront alloués à la sensibilisation et à la formation dans les centres d'accueil. 

Jusqu'à présent, Fedasil travaillait avec l'asbl GAMS Belgique sur la base de projets. Cette organisation sans but lucratif vise à abolir les mutilations génitales féminines en Belgique et dans le reste du monde. Selon les recherches, 23 pour cent des jeunes filles demandeuses d'asile courent le risque de subir des mutilations génitales.   

 

Dans sa note de politique, Mahdi avait annoncé qu'une attention particulière serait accordée aux groupes vulnérables dans l'accueil des demandeurs d'asile. La loi sur l'accueil fait explicitement mention des victimes de mutilations génitales en tant que personnes vulnérables. En collaboration avec GAMS, les personnes de référence (points de contact uniques = single points of contact = SPOC) dans les centres d'asile ont déjà reçu une formation sur les violences liées au genre. Des fiches ont également été réalisées et doivent encore être introduites dans les centres d'asile. Grâce à ces moyens structurels, des formations peuvent de nouveau être organisées. En outre, une bonne information est nécessaire pour les personnes qui proviennent de certains pays.    

 

Sammy Mahdi: « Nous devons faire tout notre possible pour protéger les jeunes filles et les femmes. Les mutilations génitales affectent leur corps et ne sont pas un choix libre. Une opération durable se construit avec des moyens dont on peut être sûr chaque année. Je n'ai donc pas hésité une seconde à y consacrer une partie des fonds qui m'ont été alloués ». 

 

Ces moyens s'inscrivent dans le cadre de l'injection budgétaire allouée au département Asile et Migration aux termes de l'accord de gouvernement afin de mener une nouvelle politique.  

 

Les mutilations génitales sont une forme de violence liée au genre dont l'objectif est de contrôler les femmes physiquement et mentalement. En Belgique, ces actes sont répréhensibles. Il est donc loisible aux personnes qui en sont victimes de déposer plainte. Le délai de prescription est de 15 ans et, si la victime était mineure au moment de la mutilation, le délai ne commence à courir qu'à partir du jour de ses 18 ans. 

 

Le 6 février est la journée internationale contre les mutilations génitales. Dans le cadre de cette journée, Mahdi s'est entretenu avec des représentants de GAMS et des avocats engagés dans la lutte contre les mutilations génitales.