Communiqué de presse

Mahdi demande des sanctions en matière de visas pour les pays qui ne coopèrent pas au retour

Malika El Aroud est autorisée par le juge à quitter son logement FITT. Le Maroc n'a pas coopéré à son extradition, ce qui a rendu le retour impossible. Le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, Sammy Mahdi, trouve cela frustrant et demande des sanctions en matière de visas pour les pays qui ne reprennent pas leurs propres citoyens.

 

Le Conseil du contentieux des étrangers (CCE) a jugé dans un arrêt que Mme El Aroud ne devait plus rester dans un lieu de séjour de l'Office des étrangers (OE). Le Maroc n'ayant pas fourni les documents nécessaires, il est impossible de la renvoyer de force. Afin d'éviter de telles situations, le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, Sammy Mahdi, veut faire davantage pression sur les pays d'origine pour qu'ils laissent leurs habitants rentrer chez eux.

 

Mahdi compte sur un signal fort de la part de l'Union européenne. Il proposera à ses collègues de l'UE, lors des prochaines réunions du Conseil, de mieux utiliser la politique européenne commune des visas comme instrument de retour : « Le retour ne doit pas rester une proposition facultative pour les pays d'origine. Les pays qui coopèrent bien peuvent être récompensés par des avantages en matière de visas, mais ces avantages devraient être retirés lorsque les pays ne le font pas, » a déclaré Mahdi.

 

Mme El Aroud avait été placée par les services dans un logement FITT en vue de son éloignement vers le Maroc. Depuis 2019, les services ont tenté d'organiser son retour depuis le Maroc. Le juge du CCE a décidé aujourd'hui que l'OE avait tenté à plusieurs reprises de renvoyer la personne concernée. Mais il n'y a pas de coopération au retour de la part du Maroc. Il est ainsi impossible d'opérer un retour dans un délai raisonnable. Elle ne veut pas non plus partir volontairement. Pour l'instant, elle ne peut pas être éloignée du territoire belge. Bien sûr, elle reste dans le collimateur des services.

 

Sammy Mahdi : « C'est un dossier qui vous rend vraiment cynique. L'Office des étrangers a vraiment fait tout son possible pour la renvoyer. Comme beaucoup de citoyens, je suis frustré du fait qu'il soit impossible de renvoyer certaines personnes qui ne devraient pas être ici. »

 

Ces informations ont été transmises aux autorités locales où Mme El Aroud séjournera sans doute. Il y a quelque temps, sa nationalité belge lui a été retirée à la suite d'une condamnation. Les cellules de sécurité locales assurent toujours le suivi des personnes condamnées pour infractions terroristes.