Hier encore, le directeur général de l'Office des étrangers (OE), Freddy Roosemont, s'est rendu sur place avec du personnel médical. L'intention était de parler avec les gens sur place et d'évaluer la situation et ce à la demande du secrétaire d'État. « L'évaluation de l'état de santé est importante, car nous voulons absolument empêcher que quelqu'un ne meure », souligne Mahdi.
Jeudi, la zone neutre a été ouverte en collaboration avec la Ville de Bruxelles. Depuis vendredi, quelques personnes l'ont visité. Compte tenu de la pression de groupe, un choix courageux mais pas évident
« Nous recevons des signaux indiquant que la pression de groupe sur certains sites est si élevée que cela m'inquiète certainement. Mais nous continuons à espérer que les gens voudront voir traiter leur dossier individuellement, car il n'y aura ni solution collective ni concessions pour les grévistes de la faim. Sinon, demain, il risque d'y avoir des grèves de la faim dans toutes les églises du pays. »
Dans la zone neutre, les personnes reçoivent des informations sur les procédures existantes et leurs options si elles ont déjà un dossier. De cette façon, elles ont un contact direct avec les collaborateurs de l'Office des étrangers. Elles peuvent également se faire accompagner d'une personne de confiance qui les rassurera. Il y a également une pièce séparée où les personnes peuvent consulter leur personne de confiance sans avoir recours aux services de l'Office des étrangers ou de la Ville de Bruxelles. Lorsque des personnes prennent la décision d'introduire un dossier, elles peuvent le faire sur place.
Dans les heures et les jours à venir, le cabinet du secrétaire d'État restera en contact avec les sans-papiers pour leur fournir les explications nécessaires sur le fonctionnement de la zone neutre. Les porte-parole ont été invités à venir y jeter un coup d'œil, mais pour l'instant, ils n'ont pas encore accepté cette invitation.