Communiqué de presse

Un exercice de simulation pour débloquer les négociations

Dans la perspective du Conseil informel des ministres européens chargés de l'asile et de la migration (JAI), le secrétaire d'État à l'Asile et la Migration, Sammy Mahdi, a rencontré l'ambassadeur de Hongrie, Tamas Ivan Kovacs, et l'ambassadeur d'Autriche, Elisabeth Kornfeind. L'objectif était de débloquer les négociations sur un Pacte européen sur l'asile et la migration. Mahdi tente de convaincre ses collègues européens de recourir à un exercice de simulation pour rationaliser le débat. 

 

« Aujourd'hui, tout le monde reste coincé dans ses tranchées. La solidarité versus la responsabilité. Les opinions sont connues, mais les grands débats philosophiques ne nous poussent pas à aller de l'avant. Il est temps de lancer quelques chiffres dans le débat », a déclaré le secrétaire d'État Mahdi. La simulation devrait permettre de recueillir des données sur la migration de tous les pays européens en 2019, puis de simuler l'impact d'un nouveau pacte. Dans sa proposition, la Commission européenne propose d'établir immédiatement une distinction entre les migrants économiques et les réfugiés par le biais de procédures aux frontières. Mesurer l'impact sur la pression migratoire dans tous les pays européens pourrait faire avancer le débat, selon Mahdi. D'autres États membres ont déjà réagi positivement à ses propos. 

 

À partir du 1er juillet 2021, la Hongrie assurera la présidence du Groupe de Visegrád. La Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie font également partie de ce groupe. Les lignes rouges et l'attitude de la Hongrie en Europe sont connues en ce qui concerne une politique commune d'asile et de migration. Un point de discussion important pour les Hongrois est le principe de solidarité proposé, qui doit être flexible selon eux. Les Autrichiens estiment qu'il faut des frontières extérieures fortes et ils insistent sur la coopération des pays tiers. 

 

Dans le cadre des négociations européennes sur le Pacte européen sur l'asile et la migration, il est très important de maintenir de bons contacts avec tous les pays européens. Mahdi : « Une négociation avec 27 États membres n'est pas facile, mais ne pas écouter les préoccupations des uns et des autres hypothéquerait les négociations dès le départ. Ou pour reprendre les mots d'un proverbe africain : Si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble. »