Out reach - Un travail social qui est difficile, mais crucial

Les travailleurs ‘outreach’ de Fedasil seront renforcés. Leur équipe passera de trois à quatorze employés. A l'occasion de la Journée du travail social, le Secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, Sammy Mahdi, les a rejoints sur le terrain. 

Ce n'est que depuis 2019 que ce team ‘outreach’ informe des sans-papiers ou des migrants en transit sur la procédure d'asile, les règles de Dublin qui s'appliquent en Europe et selon lesquelles vous devez retourner dans le pays où l'asile a été demandé en premier lieu et la possibilité de retourner volontairement dans le pays d'origine. Grâce à cette nécessaire expansion, l'équipe pourra également travailler en dehors de Bruxelles, par exemple à Zeebrugge ou dans les régions de Wallonie où des groupes de personnes se rassemblent dans les centres des villages et sur les parkings des autoroutes.

Sammy Mahdi: "Nous devons intensifier la lutte contre le séjour irrégulier. Pour certains, cela signifie une demande d'asile, pour d'autres un retour dans le pays d'origine. Tout commence par l'équipe outreach. Un travail social qui est difficile, mais crucial."

Ces personnes constituent un groupe avec lequel il n’est pas évident de travailler : beaucoup de migrants sont déterminées à se rendre au Royaume-Uni et ne souhaitent pas demander l'asile en Belgique. Dans certains cas, il s'agit de personnes qui ont déjà demandé l'asile en Europe à plusieurs reprises sans résultat positif.

Il est important que ces personnes reçoivent des informations correctes afin qu'elles puissent prendre des décisions conscientes et informées sur leur avenir. "Ce que font les travailleurs ‘outreach’ est essentiel. Ils essaient de gagner une guerre de l'information. Il y a beaucoup de fausses histoires qui circulent sur la vie au Royaume-Uni, par exemple, ou sur la procédure d'asile. C'est une grande valeur ajoutée : on ne peut pas faire du travail social en distribuant des brochures", dit Mahdi.

Les travailleurs ‘outreach’ donnent des informations à ces personnes d'une manière neutre et compréhensible. En ne les voyant pas seulement une fois, mais en étant présent sur le terrain fréquemment, la confiance peut être créée et une vraie conversation avec le migrant peut avoir lieu. En 2020, des résultats encourageants peuvent être observés, mais il est possible d'obtenir des résultats encore meilleurs. Pour l'instant, 21 % des contacts ont un résultat positif.

L'équipe travaille sur le terrain avec des ONG et des organisations telles que la Croix Rouge Belgique. De cette façon, ils peuvent atteindre les migrants en transit.